Le Royaume de Santo Domingo s'étend sur une grand île située dans le Grand Océan. Elle est située en plein cœur de cette vaste étendue d'eau entre plusieurs continents. Mais avant de s'intéresser au reste du monde, parlons un peu plus de Santo Domingo.

Le Royaume est né il y a un peu plus de quatre siècles quand un navire rempli de réfugiés venus de l'Est découvrit l'île qui s'appelait alors Avigona. Ce nom lui avait été nommé par ses premiers habitants, une peuplade indigène, les Avigons. 
Les arrivants, venus du continent, et plus spécifiquement du Royaume de Spagna, fuyaient la misère. Le pays enchaînait les années noires, au point que la famine devenait telle qu'il n'y avait même plus de salsa piquante à mettre sur les tortillas! La tragédie! Donc, forcément, quand les colons sont arrivés à Avigona, et qu'ils ont vu ces indigènes impudents se gaver de bananes, de noix de coco, et qu'en plus, ils étaient assez couillons pour vouloir les partager avec leurs visiteurs, et sans rien demander en prime, ces derniers se transformèrent vite en colons. Puis en conquistadors. Après avoir toussé par inadvertance sur des Avigons, et déclenché une épidémie qui allait les décimer, les colons, qui avaient fondé la ville de Santo Domingo sur la côte, se mirent en tête d'inculquer à ces gentils sauvages les vertus de la civilisation à grands coups d'arquebuse dans le museau. Ce qui régla définitivement le problème des Avigons. Vingt ans après l'arrivée des colons, il n'y en avait plus un seul en vie sur toute l'île. 

Mais... car il y a toujours un mais, les Avigons n'étaient pas les seuls habitants originels de l'île. Il y avait aussi tout un bestiaire de créatures bizarres, comme des elfes, des nains, et d'autres choses encore plus bizarres. C'est là qu'est apparu le célèbre adage Domingais, "si c'est pas humain, ça compte pas!" 
Et si ça ne compte pas, ça donne le droit de leur botter copieusement les fesses, et de les parquer gentiment dans des coins du territoire, en promettant de les cramer eux et toutes leurs tribus si un seul d'entre eux faisait un pas de travers. Les Avigons avaient bien servi d'exemple, donc le message était bien passé. 

Pendant ce temps, à Santo Domingo, le grand conquérant de l'île, Alfonso Cudos, dit Alfonso le Gros, devenait le premier Roi de Santo Domingo. Il découpa le territoire en seigneuries, octroya titres et privilèges aux héros de la conquête de l'île, et c'était parti pour plusieurs siècles de pouvoir autocratique fort! 
Mais le système mercantiliste se rappela vite au bon Roi Alfonso, qui en mal de main d'oeuvre pour cultiver les champs, décida que de la main d'oeuvre, il en aurait quand même, et mit les créatures au travail non rémunéré, selon un merveilleux système économique qui s'appelle l'esclavage.

Mais, ces viles créatures avaient en plus leur fierté! Imaginez donc! Et elles se rebellèrent, en plus! Menées par les elfes, avec leurs petites armées, et en usant de leur magie, chose que les Domingais ne connaissaient alors pas! En l'An 2, la Révolte des  Bestioles éclata. Elle dura sept ans, durant lesquels le tout jeune pays s'embrasa. Le temps d'allumer assez de bûchers pour cramer les révoltés, comme on leur avait promis, et de leur expliquer que si l'on voulait faire valoir ses revendications, et qu'on avait pas de canon ni d'arquebuse, il valait mieux bien fermer sa mouille.

Désormais, l'autorité de la maison royale était affermie, et n'allait plus être remise en cause pendant longtemps! Surtout pas par les créatures! C'est comme cela que Santo Domingo devint un petit paradis sur terre, établi sur une île tropicale ensoleillée à longueur d'année. 
Les humains dominent à présent l'île sans conteste, et progressent peu à peu vers l'idéal domingais, à savoir le soleil à longueur d'année, avoir la panse pleine de bonnes choses, surtout de pepitos et de kinder en buvant une piña collada, et en travaillant le moins possible. 

A présent, parlons un peu de la situation actuelle de l'île de Santo Domingo.

Nous sommes en l'An 420, du calendrier du Royaume de Santo Domingo, et Sa Majesté le Roi Theodule règne depuis bientôt quinze ans sur le pays. Ses loyaux sujets l'ont donc surnommé le Roi Dudule.
Il siège dans son Palais Royal, dans la capitale, qui se nomme Santo Domingo. Elle a donné son nom au pays tout entier. Pourquoi chercher loin quand on peut faire simple, hein? Cette mégalopole abrite environ un demi-million d'habitants. Il y a beaucoup d'honnêtes citoyens, de nobles de passage, ou même d'étrangers, et l'on n'oublie pas les créatures. Car oui, une bonne économie à Santo Domingo ne saurait fonctionner sans plein d'esclaves pour travailler gratuitement.

Les nobles se partagent le vaste territoire de l'île, divisé en de nombreuses seigneuries. Ils y font globalement ce qu'ils veulent, tant que le bon Roi Dudule n'a rien à redire de la gestion de leurs terres. Sinon, Dudule se pointe avec son armée et crame tout, histoire de rappeler qu'il commande et qu'il faut pas venir lui chauffer les oreilles avec des bêtises! Non mais! Un peu de savoir-vivre, nom d'un ananas!

Les citoyens, eux, vivent une vie paisible, en essayant de cohabiter avec les étrangers qui ne manquent pas de passer par l'île de Santo Domingo, qui occupe une position stratégique centrale au sein du Grand Océan, ce qui en fait un point de passage obligé.
Mais c'est aussi une des dernières grandes nations esclavagistes, et donc LA plaque tournante du trafic international d'esclaves. Et les esclaves, qu'ils soient des créatures ou des humains, il n'en manque pas sur l'île de Santo Domingo! 
Car sur une île tropicale, même vaste, les ressources naturelles sont vitales, et elles ne s'exploitent pas toutes seules. L'esclavage est donc nécessaire à la survie de l'île toute entière, qui est aussi célèbre pour exporter des créatures que l'on ne trouve nulle part ailleurs.

Mais comme ils ne sont pas toujours très performants, l'Académie des Sciences de Santo Domingo s'est lancée depuis plusieurs décennies dans un vaste programme de mécanisation, mais ce n'est pas toujours une réussite. Souvent, de fabuleuses machines, aussi imposantes qu'inutiles, partent en fumée dans de grandes explosions. 

Comme si ce n'était pas assez, une Académie de Magie de Santo Domingo essaie de maîtriser l'usage de la magie, qui s'est presque complètement perdu au fil des siècles depuis l'échec de la Révolte des Bestioles. Le but clairement affiché est de permettre de taper sur les nations rivales, ou d'améliorer la vie des Domingais. 
Pour l'instant, les mages de bataille n'ont pas encore réussi à allumer un feu sans allumette, et l'usage civil de la magie est pour l'instant surtout médical. Mais là encore, c'est aléatoire. Un homme amputé d'un bras dans un accident est ainsi rentré chez lui avec son bras tout juste repoussé, et un troisième bras sorti juste à côté. 

Il faut bien garder une chose à l'esprit quand on vit à Santo Domingo, ni la science ni la magie ne sont vraiment des sciences exactes, et ça part très souvent (=toujours) en quenouille! 

Le Royaume stagne donc à un niveau d'évolution où l'on assiste à un début infime de mécanisation, et où l'arme à feu s'est répandue, avec des arquebuses, des pistolets et des canons, et l'on se bat encore à l'épée ou à la pique, ainsi qu'à cheval.

A présent, parlons un peu de la vie de tous les jours!

A Santo Domingo, il est de bon ton d'avoir quelques sous en poche. La monnaie nationale est donc la couronne, une monnaie de bronze pour ses petites valeurs, ou en argent pour les plus grosses. Le symbole de cette monnaie est le suivant: €. Admirez ce C doublement barré! Que d'inventivité ma bonne dame! 

La religion officielle de l'île, et donc du Royaume de Santo Domingo, est le Dominicanisme, une religion typiquement locale et insulaire, et fort simple: le monde est le Grand Tout. En s'incarnant, l'homme devient une partie indépendante du Grand Tout, douée de libre arbitre, et en mourant, il retourne au Grand Tout, et entre dans le cycle des réincarnations. Plus l'individu est méritant, et plus sa prochaine vie sera enviable. 
Dans le Dominicanisme, l'animal sacré est le flamant rose. Parce qu'il est... rose! La couleur de la royauté, et qu'il est réellement emblématique de l'île. Il est donc rigoureusement interdit de faire du mal à un flamant rose! Cette religion n'a pas de prêtre, et sa pratique est on ne peut plus libre et tolérante. Certaines familles fortunées, pour soigner un peu leur cycle de réincarnations, ont érigées des temples et pratiques des offrandes.

L'esclavage est un pilier de l'économie domingaise. Il est donc parfaitement admis, et défendu par le pouvoir, les propriétaires terriens, les industriels, et par les marchands en général. Les créatures et étrangers sont dans la mentalité domingaise des êtres de seconde zone, acceptés et tolérés, mais pas toujours, ce qui légitimise complètement leur asservissement.

Le mariage à Santo Domingo est conçu comme un contrat entre deux familles, ou plus simplement deux individus. Les formalités sont simples, et il suffit de signer cet acte devant témoins. Pour les plus fortunés et motivés, il est possible de se lancer dans de grandes festivités sur plusieurs jours ou plusieurs nuits en continu.

Concernant le découpage administratif du territoire, on distingue les Hauts Plateaux du Nord, situés dans une zone assez montagneuse, où l'agriculture est assez difficile du fait de la jungle abondante qui les recouvre, mais où les ressources naturelles abondent, comme des gisements de métaux, vitaux pour la vie du Royaume.
Au Sud, ce sont les Grandes Plaines qui s'étendent. La jungle y a été repoussée au loin, afin d'y installer de vastes étendues de culture. C'est le grenier à blé de Santo Domingo, où les céréales abondent, et où les grands troupeaux pacagent. Sur la côte se trouve notre grande et belle capitale, Santo Domingo! 

A l'Ouest, s'étend la Région des Lacs, parsemée de grandes rivières, et surtout recouverte par une jungle sauvage, assez impénétrable, où se terrent la plupart des créatures encore libres. Du fait du péril potentiel que cela représente, les villes et villages y sont très solidement retranchées et font l'objet d'un effort de défense tout particulier.
A l'Est, on trouve les Monts Brumeux, une zone de montagnes très humide, qui offre un terrain de culture parfait pour les cultures tropicales, comme la canne à sucre, des épices, et la richesse de l'île, le cacao!